Retrouver un peu de paix dans le chaos

Parfois, j'ai envie de tout lâcher, de dire "stop, je ne joue plus à votre jeu stupide que vous nous obligez malgré nous à jouer".

Travailler pour payer les factures, les dettes, notre toit, notre nourriture, travailler dans la contrainte, le stress, la servitude. Travailler pour survivre et oublier le reste, l'essentiel. Je m'acharne à mener à bien cette tâche vitale quotidienne: travailler pour garder ma place dans la société, parce que j'y suis obligée si je veux garder un logement, me vêtir, me nourrir, ce qui est pourtant le plus naturel et le plus essentiel chez l'humain. De quel droit des hommes prennent possession de l'espace pour dire: si tu veux un toit tu dois me louer cette parcelle de terre, empilée verticalement, et te taire. Si tu veux manger tu dois acheter ce produit infecté et re-conditionné, parce qu'il n'y a que cela qu'on te propose, manger sainement est bien trop cher pour toi.

J'en ai assez de cette vie complètement DENATUREE et je n'ai même pas l'énergie ni le temps pour tenter de me concentrer sur l'essentiel, à savoir : ma vie intérieure, le lien avec la nature, le lien avec les gens que j'aime. Je suis tellement angoissée qu'il m'est impossible de méditer. Le TEMPS, LE TEMPS!!! me manque tellement que je m'en veux d'en prendre pour moi, rien que pour moi, alors que la pile d'obligations continue de s'élever vers le ciel aussi perfidement que la tour de Babel.

Je ne sais plus où je vais tant le train effréné d'une vie que je n'ai pas choisie me mène en des sentiers que je n'ai pas envie de parcourir, celui de la routine morne et creuse de la travailleuse qui ne travaille pas par passion mais par nécessité. 

Je tiens à m'excuser sincèrement auprès de la petite fille que j'étais qui nourrissait des rêves si beaux et si grands pour elle-même, pour quand elle "serait grande". Si elle avait su, cette petite fille pleine d'espoir, ce qu'elle allait devenir à vingt-cinq ans, je ne sais pas si elle aurait eu le courage de se battre comme elle s'est battue pour s'émanciper, faire de grandes études, réaliser ses rêves d'amour fou. C'est vrai que les deux grands espoirs que je nourrissais enfant sont à présent réduits à néant et rangés au placard dans une urne à cendres. Mais cela ne fait rien, il reste encore demain et une poignée de volonté pour me construire de nouveaux rêves et de nouveaux espoirs. Mais ils ne prendront plus en compte le paramètre "autre humain" et le paramètre "société" car se sont deux entités qui m'ont déçue à mort et sur lesquelles je ne pourrai jamais agir.

J'ai besoin de VACANCES. Sans rien ni personne, pas meme mes animaux. Un cocon où je ne serais face qu'à moi même et qu'à la nature et où je pourrais enfin me poser pour réfléchir sur moi, me ressourcer, me guérir et m'apaiser. Mais cela est impossible.

Tâchons de tenir bon!

Bonne soirée.

Bien à vous.

CLS.